7 mars 2012

Clara Zetkin





Clara Zetkin

Au pacifisme, plus effrayant pour le pouvoir que la brutalité, répond la prison. Clara Eissner l’a expérimenté, elle qui toujours a cru à une révolution sans violences. Adhérente au parti socialiste, l’exil l’éloigne de son pays sous Bismarck, en 1978. Prônant l’union libre, elle rencontre Ossip Zetkin à Paris, à qui elle empruntera le nom, sans passer par la case mariage. Y a-t-elle croisé Louise Michel ? Lutte des classes et lutte féministe vont de pair pour cette femme engagée. De retour en Allemagne à l’abrogation des lois anti-socialistes, Clara se démène au sein du secrétariat international des femmes socialistes. Nous lui devons notre journée, emblème d’une lutte toujours à mener. Elle mourrait une seconde fois, terrassée de constater que l’égalité professionnelle s’apparente encore, au 21ème siècle, à une chimère. Mais son combat aura au moins porté un fruit : les femmes accèdent au droite de vote en Allemagne dès 1918. En 1932, elle appelle à combattre le nazisme : contrainte de nouveau à l’exil, elle meurt à Moscou, dans une dernière opposition à Staline. Le combat jusqu’à mourir. L’idéal serait de ne pas avoir à lutter pour des évidences. Mais l’idéal n’existe pas.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire