18 mars 2012

Eugénie Niboyet



 Eugénie Niboyet

Cette femme impérialiste, saint-simonienne et fouriériste, originaire de Genève, qui vécut entre Lyon et Paris, se démena pour de nombreuses causes : réforme des prisons, amélioration de l’éducation, abolition de l’esclavage dans les colonies françaises… Mais c’est dans la lutte pour l’émancipation des femmes qu’elle s’illustra. Mariée à un avocat qu’elle rallia à sa cause (ainsi que plus tard son fils), elle fonda en 1848 le journal La voix des femmes et organisa de nombreuses réunions de femmes, d’où n’étaient pas exclus les hommes. Loin de là : pour militer pour le droit des femmes, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues ! Malheureusement, ces réunions ont rapidement été interdites : proposant la candidature de George Sand à l’assemblée, que cette dernière désavoua, le cercle de femmes souleva une polémique loin de plaire au gouvernement. Eugénie s’exila, lasse d’une lutte vaine sans doute, mais pour mieux revenir, en 1860 et publier Le vrai livre des femmes. Elle mourut à 87 ans, nous laissant ces mots écrits dans une lette à ses sœurs : « Nous n’écrivons pas pour les esprits étroits qui veulent borner la femme aux soins du ménage. Les femmes n’ont plus à acquérir leur liberté, mais à l’exercer. » .

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